Gérer du personnel privé à Monaco nécessite de la structure, de la discrétion et une confiance mutuelle. Bien que la plupart des relations d’emploi à domicile soient durables et fidèles, chaque employeur peut éventuellement faire face à une situation difficile. Qu’il s’agisse d’un salarié n’ayant pas respecté des consignes, manquant de communication ou ayant eu un comportement inapproprié, les familles se demandent souvent : Quels sont mes droits ? Et comment agir de manière équitable mais ferme ?
Cet article propose une vue d’ensemble claire et juridiquement informée des procédures disciplinaires et des options de licenciement disponibles pour les employeurs de personnel de maison selon le droit monégasque.


Quand les choses tournent mal : la proportionnalité est essentielle
Le cadre du travail à Monaco reconnaît que les employeurs doivent pouvoir gérer la performance et la discipline. Cependant, toute réponse doit être proportionnée. Des problèmes mineurs peuvent nécessiter une simple conversation. Des manquements répétés ou graves peuvent justifier des avertissements formels ou un licenciement.
Les préoccupations courantes incluent :
• Retards répétés sans explication
• Non-respect d’instructions claires
• Manque de communication avant ou pendant les absences
• Comportement inapproprié envers les membres de la famille ou les autres employés
• Mauvaise utilisation des ressources du foyer ou atteinte à la vie privée
Outils disciplinaires à la disposition des employeurs
Conversation verbale
Pour des préoccupations mineures ou des erreurs ponctuelles, une conversation calme peut suffire. Bien qu’elle ne soit pas formellement consignée, elle permet souvent de rétablir les attentes. Les employeurs ajoutent fréquemment une note dans leurs propres dossiers.
Avertissement écrit
Si le problème est plus grave ou s’est déjà produit, un avertissement écrit peut être approprié. Celui-ci est reconnu par le droit du travail monégasque et peut constituer une première étape formelle vers d’éventuelles mesures supplémentaires si nécessaire.
La lettre doit :
• Exposer les faits clairement et objectivement
• Faire référence aux clauses du contrat enfreintes
• Indiquer qu’il s’agit d’un avertissement formel
• Préciser le comportement qui doit être modifié
• Avertir que d’autres problèmes pourraient entraîner un licenciement
L’avertissement doit être daté et signé, et remis de manière vérifiable. Cela peut se faire par courrier recommandé ou en main propre, avec un témoin présent qui cosigne la remise. Une copie doit être conservée dans vos dossiers.

Ce que dit la loi sur la faute
Selon l’article 6 de la Loi n°729, un contrat de travail à durée indéterminée (CDI) peut être rompu à tout moment par l’une ou l’autre des parties. Toutefois, la nature du comportement du salarié détermine si un préavis et une indemnisation sont requis.
Le droit monégasque définit trois niveaux de faute :
Faute simple
Un problème mineur ou isolé. Cela peut justifier un avertissement écrit ou, en cas de répétition, un licenciement avec préavis et versement des droits habituels.
Faute grave
Un manquement grave rendant impossible la poursuite de l’emploi. Cela permet un licenciement immédiat sans préavis ni indemnité. Exemples : négligence grave, abandon de poste, insubordination répétée.
Faute lourde
Un acte commis avec l’intention de nuire à l’employeur. C’est rare, mais cela peut inclure le vol, la violence ou des dégradations volontaires. Les conséquences sont un licenciement immédiat et une éventuelle action en justice.
L’employeur doit pouvoir démontrer la gravité de la faute et agir sans délai.

Une fois que le salarié a passé la période d’essai, qui dure généralement de un à trois mois, toute rupture du contrat doit respecter les règles de préavis et d’indemnisation prévues par le droit monégasque, sauf en cas de faute grave ou lourde.
Les délais de préavis standards sont :
• Un mois pour les salariés ayant entre six mois et deux ans d’ancienneté continue
• Deux mois pour les salariés ayant plus de deux ans d’ancienneté
L’employeur peut soit faire exécuter le préavis, soit le payer en compensation. Tout congé payé non pris doit également être réglé. En cas de licenciement pour faute grave ou faute lourde, aucun préavis ni indemnité ne sont dus.
Il est important d’agir rapidement. Un délai injustifié peut affaiblir la qualification de faute grave et entraîner une contestation du licenciement.
Comprendre le contexte : le contexte de la faute compte toujours
Chaque situation doit être évaluée à la lumière des faits, des conséquences et d’éventuels incidents antérieurs. Voici quelques exemples pratiques :
Absence non justifiée
Si un salarié ne se présente pas au travail sans tenter d’en informer l’employeur, cela peut être considéré comme une faute grave. Toutefois, s’il fournit un certificat médical et a tenté de prévenir, un avertissement écrit peut être plus approprié. Le comportement passé et l’historique de communication sont également à prendre en compte.
Refus d’exécuter une instruction
Si un membre du personnel refuse une demande raisonnable, comme préparer le déjeuner d’un enfant ou aider à faire les valises pour un voyage, cela peut constituer une rupture de contrat. Si cela se reproduit ou s’accompagne d’un comportement défiant, un licenciement peut être justifié.
Mauvaise utilisation des biens du foyer
Prendre la voiture familiale sans autorisation, utiliser la carte bancaire de l’employeur pour des achats personnels ou accéder à des espaces privés du domicile sont des actes potentiellement graves. Le caractère simple ou grave de la faute dépend de l’intention et de l’impact sur la confiance.
Comportement non professionnel
Être impoli avec des invités, avoir une tenue inappropriée ou manquer de respect envers les autres membres du personnel peut nuire à l’image de la famille. En cas d’avertissement antérieur, ce type de comportement peut mener à une sanction disciplinaire ou à un licenciement.
Chaque cas doit être examiné individuellement. Les tribunaux monégasques tiendront compte de la proportionnalité et du moment des faits, notamment si le licenciement est contesté.


Comment Platinum Nanny peut vous accompagner
Platinum Nanny soutient les familles non seulement dans le recrutement d’un personnel d’exception, mais aussi dans la gestion quotidienne de leurs résidences privées.
Nos services incluent :
Support en assistanat de direction et bureaux privés
Gestion d’agendas, tri de courriels, coordination des déplacements, et administration personnelle confidentielle
Gestion de projets et du style de vie
Supervision de rénovations de propriétés, déménagements, refits de yachts et événements privés
Services de conciergerie et de lifestyle
Aide à la réservation de restaurants, organisation scolaire, déménagements internationaux, et voyages de luxe
Services de Chief of Staff fractionné
Supervision stratégique des logistiques familiales complexes, y compris l’élaboration de SOP, la gestion des équipes et le contrôle budgétaire privé
Nous proposons également un accompagnement confidentiel aux employeurs confrontés à des défis disciplinaires ou RH. Que vous ayez besoin d’aide pour encadrer un nouveau membre du personnel, intervenir dans des questions disciplinaires, ou repenser l’organisation RH de votre maison, nous sommes là pour vous aider.
Besoin d’aide pour gérer un problème de personnel à Monaco ?
Contactez Platinum Nanny en toute confidentialité au +33 7 60 03 83 55 ou envoyez-nous un message directement sur WhatsApp. Nous sommes là pour accompagner votre foyer avec clarté, bienveillance et professionnalisme.
